Dans les allées du Paddock,  Formule 1

Max Verstappen : un sixième succès en vue ?

Attendu tel le Messie en terre autrichienne par ses fans, Max est-il en capacité de titiller les Mercedes pour aller chercher sa première victoire de la saison ? Sa carrière ainsi que son immense talent parlent pour lui, bien que sa Red Bull soit en peu en deçà des Flèches d’Argent.

Depuis son arrivée en F1 en 2015 chez Toro Rosso, Max Verstappen n’en finit plus d’épater son monde ainsi que de faire taire tous ses détracteurs. Jugé trop jeune et trop inexpérimenté à ses débuts (il a alors seulement 17 ans) par certains, notamment Jacques Villeneuve, il est victime d’une casse moteur en Australie alors qu’il était 6ème, et marque ses premiers points à Barheïn avec une 7ème place. Il alterne ensuite entre bons résultats (4ème en Hongrie et aux USA) et erreurs de pilotages (avec notamment son accident à Monaco).

Après le double accrochage Vettel-Kvyat du Grand Prix de Russie 2016, Helmut Marko décide de rétrograder Daniil Kvyat chez Toro Rosso et de promouvoir Max Verstappen à sa place pour le Grand Prix d’Espagne. Max réussit mieux qu’espéré, puisqu’il profite du double abandon des Mercedes et résiste à la pression de Kimi Räikkonën pour s’imposer devant les deux Ferrari. Il marque d’une pierre blanche ses débuts chez Red Bull et anéantit les espoirs de Daniil Kvyat d’y retourner à court terme. Il enchaîne ensuite podiums et abandons, mais signe une saison plus que convenable qui lui permet de continuer avec Red Bull.

Le début de saison 2017 s’avère catastrophique pour le Néerlandais, qui abandonne cinq fois lors des neuf premières courses et n’arrache qu’un podium, en Chine. A Singapour, il n’a rallié l’arrivée que sept fois en 14 Grands Prix et ne compte que 68 points. Il faut attendre la Malaisie pour que “Max la menace” parvienne enfin à s’imposer après une saison de galères. Il termine les six derniers Grands Prix de la saison et gagne également au Mexique, profitant des déboires de la paire Hamilton-Vettel. Il marque 100 points lors des six dernières courses, ce qui sauve quelque peu sa saison.

2018 marque la dernière année de collaboration entre Red Bull et Renault, avant le passage chez Honda tandis que Toro Rosso utilise déjà le moteur nippon. Plus chanceux que Ricciardo, Verstappen joue régulièrement aux avant-postes et gagne de nouveau à deux reprises: en Autriche sur un scénario semblable à celui de sa première victoire (double abandon Mercedes, il gagne devant Räikonnën et Vettel), puis au Mexique après s’être fait souffler la pole par Ricciardo. Il se fait remarquer au Brésil en terminant second, mais après s’être accroché avec Ocon qui se dédoublait, alors qu’il avait parfaitement réussi sa stratégie pour prendre la tête. On retiendra surtout un Verstappen s’en prenant physiquement à Ocon, fou de rage d’avoir perdu la course ainsi.

Pour cette nouvelle saison, Verstappen doit donc s’acclimater au nouveau moteur Honda. Le premier constat est qu’il peut jouer le podium à la régulière face aux Ferrari, voire la gagne avec un peu de chance. Il a déjà ainsi signé deux podiums et une superbe course à Monaco, où il aura tenté de dépasser Hamilton jusqu’au bout. Il est donc 4ème du championnat avec 100 points pile… soit déjà 87 de moins qu’Hamilton après seulement huit Grands Prix !

Hors course pour le titre, il peut toujours cependant jouer la victoire, et il jouera quasiment à domicile à Spielberg. Jardin de Red Bull, l’ancien A1-Ring a été racheté par Dieter Mateschitz en 2005, partiellement détruit puis reconstruit à l’identique pour accueillir de nouveau la F1 depuis 2014. Son écurie joue donc à domicile et le rouge et blanc autrichien devraient laisser leur place à l’orange néerlandais car de nombreux fans de Verstappen devraient faire le déplacement ici, en attendant le retour de Zandvoort l’an prochain.

On sait que Max est un attaquant-né, un pilote nous rappelant les années 70, belle époque où les pilotes attaquaient bien plus qu’ils ne géraient, ce qui donnait lieu à des courses parfois bien plus spectaculaires que maintenant. Cependant, bien que le châssis Red Bull soit performant, le moteur Honda manque encore un peu de puissance pour pouvoir jouer à la régulière contre les Mercedes, et le Red Bull Ring compte plusieurs longues pleines charges avec notamment trois zones de DRS, ce qui peut être au désavantage du moteur Honda comme on a pu le voir à Monaco.

Cependant, il ne faut pas douter sur les capacités de Verstappen à donner le meilleur de lui-même devant ses fans, et il va falloir compter avec lui, même si sa voiture est un peu moins performante que les Mercedes. Qui sait, le double abandon de 2018 peut bien se reproduire…

Né avec le rêve de rejoindre Schumacher, Senna ou encore Prost au firmament de la Formule 1, aujourd'hui j'essaie de raconter leur histoire, ainsi que celle de tous les pilotes et de toutes les écuries qui ont fait, font et feront la légende d'un des plus beaux sports du monde.

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