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DébrieF1 : GP d’Autriche – Verstappen, les montagnes russes

Le DébrieF1 revient de manière piquante et humoristique sur les week-ends de course F1 : analyses, focus, stats… Revivez les temps forts de chaque Grand Prix. Ce Grand Prix d’Autriche valait la peine !

Vous avez bien révisé vos maths ?

En essais libres, le vibreur saucisson en fait des siennes et plusieurs pilotes abîment leurs monoplaces. Mais c’est surtout lors de la deuxième séance qu’il y a de l’animation. Bottas fait une sortie spectaculaire, passe sur les graviers et termine dans le mur. Drapeau rouge. Verstappen suit l’exemple peu de temps après : il perd l’arrière et fait également connaissance avec le mur. Drapeau rouge. Sur air de « Another Brick in the Wall » de Pink Floyd, Vettel manque de confirmer l’adage « jamais deux sans trois » mais sa monoplace s’arrête de justesse à quelques centimètres du mur. Bref, en 10 minutes d’essais libres, on a eu plus d’action que sur l’entièreté du Grand Prix de France. Pendant ce temps, Leclerc rythme deux séances sur trois. Le ton est donné.

Les qualifications ont le mérite de nous avoir remué. Les Racing Point n’atteignent pas la Q2, les Renault sont quelque peu à la traine, Norris amène sa McLaren jusqu’en Q3 et Vettel ne sort pas du box lors de la dernière session suite à un problème sur sa monoplace. Leclerc nous fait une véritable démonstration et signe une pole position on ne peut plus majestueuse, ce qui confirme que la nouvelle approche sur laquelle il travaille, porte ses fruits. Il s’élancera devant Hamilton et Verstappen. Devant Hamilton ? Ah non, ce n’est pas si simple ! Au-delà des performances en piste, ces qualifications ont été animées par les pénalités (aaaah, elles ne nous manquent pas celles-là). Six ! Oui six pénalités qui nous ont forcé à retourner sur les bancs d’école pour se remettre au calcul mental :

Consigne : reconstituez la grille de départ dans l’ordre correct en tenant compte des pénalités. Vous avez 1h.

Et le résultat final aura eu le mérite de faire parler de lui !

source : Nextgen-auto.com

2+3 est bien égal à 5 non ? Alors pourquoi diable Hamilton est en quatrième position sur la grille de départ ?? Les complotistes vont encore venir crier au favoritisme. Calmez-vous ! Il y a une explication logique, et ce, par le règlement FIA. Il y a deux règles qui s’appliquent dans ce type de situations :

  1. Les pénalités sont appliquées dans l’ordre chronologique
  2. Lorsqu’une pénalité est appliquée, une place sur la grille se libère forcément

Ainsi, Magnussen, qui a reçu sa pénalité avant Hamilton, voit sa cinquième place se libérer. Même scénario pour le Britannique qui libère sa deuxième place. Tout le monde sur la grille monte donc d’un rang. Et c’est par ce processus que Lewis se retrouve quatrième, tout comme Russel (qualifié 19e) partira finalement 18e, devant Sainz et Albon. Capito ?

Après tous ces calculs savants, il est temps d’éteindre les feux et de lancer la course. Mais que vois-je ? Un Verstappen sauvage qui rate son départ ?! Là, clairement, on se dit que c’est foutu. La Tribune Max Verstappen avec sa chanson Super Max peut rentrer chez elle. Mais c’est mal connaitre le petit. Unleach the Lion ! Il ne faut pas le dire deux fois.

Max Verstappen ©Vid Vorsic

C’est un Max déchaîné qui remonte petit à petit, à qui profitent une belle stratégie et certains faits de course (Vettel qui subit un pitstop raté et un arrêt aux stands assez long du côté de Lewis pour un changement de museau). Il relègue directement Norris et Raikkonen après dix tours. Vettel sera sa prochaine proie. Il n’a pas le temps Max la Menace. Il prend une demi-seconde au tour, arrêt aux stand effectué et remontée vitesse grand V, il ne fait qu’une bouchée du pilote Allemand. Bottas n’oppose pas une seconde de résistance face au Hollandais en furie et ouvre une autoroute à cinq bandes vers Leclerc à 15 tours de la fin.

Gourmand, Max mange les dixièmes de seconde par poignées et au 68e tour, il se retrouve dans les échappements de Leclerc. Le Monégasque, qui menait une course et un week-end parfait, roule avec une voiture qui est sur la fin mais résiste aux assauts du chasseur hollandais. Et là, BOOM ! Les deux pilotes se touchent, Leclerc sort légèrement de piste et Max saisit, d’un coup de volant, cette première place qu’il voulait tant. Et on a eu une petite frayeur lorsque les commissaires se sont réunis pour évaluer l’incident. Plus de peur, que de mal, on ne sait pas si l’esprit saint a frappé, mais aucune pénalité n’a été accordée !

Focus : les Français sur la sellette ?

Gasly. Ses débuts sont assez compliqués et ses résultats ne sont pas stables. Et en F1, quand ça ne va pas, on aime bien jouer au jeu du « qui pourrait remplacer qui ». Les rumeurs vont bon train et on chuchote que Kvyat pourrait (à nouveau) effectuer un switch. « Je ne sais pas quelles rumeurs vous avez pu entendre. Je reste un pilote Toro Rosso : mon travail et mes objectifs ne changent pas. Je travaille dur pour Toro Rosso. » Des bruits de Paddock également calmés par Paul Monaghan, ingénieur en chef chez Red Bull. Il explique que les coéquipiers ont toujours été en compétition et que ça fait partie de l’histoire de la F1. Il ajoute que Gasly est arrivé dans un contexte qui n’est pas simple et que c’est normal qu’il ait des hauts et des bas.

En effet, il ne faut pas oublier que Gasly est arrivé face à un Verstappen établi chez Red Bull. La comparaison entre les deux pilotes est inévitable. Il ne faut pas oublier que Gasly doit encore apprendre et qu’il doit vivre avec la loi Verstappen. De plus, ne serait-on pas face à une espèce d’effervescence « torpédo » ? On a pris l’habitude de voir Kvyat jouer à la chaise musicale entre Toro Rosso et Red Bull, le public a tendance à le voir arriver derrière Gasly également.

Romain Grosjean ©Vid Vorsic

Grosjean. Au volant chez Haas depuis 2016, le Français doit sûrement connaitre l’une des pires saisons : en neuf courses, il comptabilise quatre abandons, une 10e place comme meilleur résultat et une 16e place comme le moins bon. Il ne cumule que deux petits points au championnat, où il pointe à la 17e place. Le monde impitoyable de la F1 grouille de rumeurs qui prennent de l’ampleur, surtout lorsqu’il s’agit du mercato : on commence donc à penser qu’il pourrait perdre son volant. Les petits bruits de Paddock chuchotent que Perez, Hulkenberg et Kubica pourraient enfiler les gants américains à sa place.

Pourtant, Steiner, patron de l’écurie Haas, affirme que Grosjean leur convient parfaitement. « Si nous souhaitons donner une autre direction à notre équipe, nous changerons notre line-up. Pour le moment, il n’est pas question de remplacer Romain, nous ne trouverions pas mieux ailleurs. » Quoi qu’il en soi, nous connaissons le monde de la F1 qui peut s’avérer cruel et dirigé par la langue de bois, que ces rumeurs soient vraies ou fausses, il devient urgent que le Français commence à s’activer et à montrer des résultats probants.

Tops

Norris
4/5

Il est chaud le petit et on aime ça ! Il tient tête aux Mercedes au départ et termine la course à une belle 6e place.

La course
5/5

Mais quelle course ! On en a eu des frissons devant un tel spectacle ! Le show a été assuré et Verstappen a montré les dents. Et quand on voit à quel point la foule orange était déchainée, on attend déjà avec grande impatiente Zandvoort, la saison prochaine !

Ferrari
3.5/5

Malgré leur boulette au pitstop de Vettel, Ferrari a montré un rythme particulièrement satisfaisant, couronné par un dépassement bien symbolique de Vettel sur Hamilton l’avant dernier tour.

Flops

Pitstop Ferrari
1/5

Le karma serait-il en train de frapper à la porte de Ferrari ? La malchance (ou la stratégie rodée) qui s’acharnait contre Charles aurait-elle fait un revirement ? Oublier d’amener les pneus à Vettel lors de son pitstop relève presque du jamais vu. Un geste qui aurait pu coûter extrêmement cher au pilote s’il n’avait pas eu quelques faits de courses en sa faveur.

Mercedes
2/5

Un Bottas inexistant (même s’il finit sur le podium, il n’a cependant montré aucune hargne) et un Hamilton avec des erreurs de débutant résument la « perf » des Flèches d’Argent en Autriche.

L'image du jour

Un pari est un pari

Vasseur coupe une mèche de cheveux à Giovinazzi après son arrivée sous le drapeau à damier autrichien. « C’est un pari entre Antonio et moi, » a expliqué Vasseur. « Je devais lui couper les cheveux après ses premiers points. C’est fait ! » Ce à quoi, le pilote italien répond avec humour : « Il m’en reste encore, ils sont suffisamment longs. »

Driver of the day

Comme toujours, F1nal Lap souhaite mettre en avant un pilote qui n’a pas été élu par les spectateurs et qui le mériterait tout autant.

Leclerc. Max Verstappen a logiquement été élu par les spectateurs et nous, notre Driver of the day sera Charles Leclerc. Il a presté un week-end on ne peu plus solide et affirme encore plus qu’il mérite sa place chez les Rouges.

Allô, radio ?

What the hell ???
Charles Leclerc
Après sa touche avec Verstappen

La stat

Tous les pilotes ont été classés au terme de la course. Ce n’est plus arrivé depuis le Grand Prix de Chine 2018 et c’est la 9e fois de l’histoire de la F1 qu’on comptabilise un tel classement.

Podium F1nal Lap

Max Verstappen
Il nous a donné des frissons
Charles Leclerc
Un magnifique week-end
Norris
Le jeune pilote ne cesse de nous régaler

Fondatrice et rédactrice en chef. Amoureuse de la course et du journalisme depuis des années, le ronronnement des moteurs m'a bercée depuis ma plus tendre enfance et rythme mon quotidien. F1nal Lap a pour but de rapprocher les amoureux de la F1 au plus près du Paddock au travers d'un contenu original et recherché. F1nal Lap, la F1 comme vous ne l'avez jamais vue !

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