DébrieF1 : Monaco, meilleur qu’espéré
Le DébrieF1 revient de manière piquante et humoristique sur les week-ends de course F1 : analyses, focus, stats… Revivez les temps forts de chaque Grand Prix. Le week-end monégasque était largement enveloppé de l’aura de Niki Lauda. Pour ce qui est de la course, étonnamment, on ne s’est pas ennuyés !
Le Rocher a tenu ses promesses
Bottas passe à côté
Même si Bottas est revenu plus fort cette saison et semble avoir l’ascendant sur Hamilton (particulièrement en qualifications), le Britannique prouve encore et toujours que c’est lui qui a le dernier mot. En qualifications, Bottas explose le record de piste face à un Hamilton presque à la traîne. En Q3, Lewis, à peine les pneus chauds, assène le coup fatal : 1.10.166. Bottas est désarmé.
En course, bis repetita. Même sans l’accrochage de Verstappen dans les stands, le Finlandais a dû s’avouer vaincu. Coincé derrière Vettel en quatrième place, il se contente d’une troisième marche du podium chanceuse. Le coup de pouce commissaire-karma inflige cinq secondes de pénalités au Verstappen harponneur, la sanction est suffisante pour le reléguer de la deuxième à la quatrième place.
Hamilton, la démonstration
Tu le détestes ou tu l’adores mais il faut le reconnaître : Lewis est un champion. Pas seulement sur le papier mais faut le dire : le mec a assuré ! En tête de ce Grand Prix de Monaco de A à Z, il a souffert d’une dégradation rapide de ses pneus. Celui qui a roulé « comme une grand-mère » (ce sont ses mots) a tourné pas moins de 66 tours en tenant avec peine une voiture en sous-virage qui flirtait (encore plus !) avec les rails tout en résistant aux assauts et à la pression d’un fougueux Verstappen. Pourtant, à la radio, on pouvait penser que la course était terminée. Lewis se plaint, et se plaint encore… Le pressing psychologique made in Hamilton est toujours aussi bien ficelé ! Une force de caractère, un mental d’acier à l’image de sa Flèche d’Argent, le duo assène un coup à tous ses concurrents qui peut-être, avaient encore le moindre espoir secret de défier l’Étoile. Et en prime, la beauté du geste : Hamilton dédie sa pole et sa victoire à Niki Lauda.
Lanterne rouge
On l’a tous eue dans notre enfance : cette balle qu’on appelait boule magique. Une fois que tu la faisais rebondir, elle partait dans tous les sens dans la pièce, manquant de casser le vase préféré de ta mère, faisant un rebond impressionnant, avant de terminer sous un meuble. Le week-end de Vettel, c’était ça. Il choisit la troisième séance d’essais libres pour taper sa voiture dans le mur histoire de challenger ses mécanos juste avant la qualification. Réparera ? Ou réparera pas ? Le travail titanesque est réalisé et Vettel se lance dans la Q1 de justesse, 30 secondes avant le drapeau à damier. Et c’est là qu’on l’a aimé Vettel, on a retrouvé ce champion qui a réussi à faire un temps largement qualifiable pour la Q2 in extremis. Il nous manque ce Vettel-là ! Qualifié quatrième, il la joue stratégique en course. Lorsqu’il voit les manœuvres verstapenniennes dans la pitlane, il a directement compris qu’il était au bon endroit, au bon moment. La stratégie est simple : rester dans le rythme sans trop en faire. Discret lors de ce Grand Prix, Vettel termine donc à une deuxième place qui calme quelque peu la colère des fans envers Ferrari. De la colère ? Qu’est-ce qu’ils ont ENCORE fait ?
J’ai besoin d’avoir des
explications de la part de Ferrari.
Charles Leclerc
Et bien nous aussi Charles, on en veut ! On aimerait savoir pourquoi Ferrari se la joue à ce point amateur et a été incapable de compter jusqu’à dix sur les doigts de la main… COMMENT ? Dites-nous comment une écurie aussi mythique comme Ferrari, censée être à la pointe de la technologie avec le personnel le plus qualifié qu’on puisse trouver, est capable de compter moins bien qu’un enfant de cinq ans ? C’est impardonnable. En Q1, après avoir réalisé quelques tours et un temps satisfaisant, Ferrari le fait rentrer… et il ne ressortira jamais. Malgré la faible différence avec ses adversaires, malgré les autres concurrents tous en pistes, malgré des ordinateurs et des logiciels de calcul performants, Charles devra rester sagement dans le box. Erreur de calcul, Ferrari le reconnait. Nous, de notre côté, on reconnait que sans ordinateurs, on était capables de dire que Charles devait ressortir…
C’était LE week-end à ne pas manquer pour Charles Leclerc. Ça sera le week-end qui ne lui manquera pas en tout cas. En course, le Monégasque est remonté. Incisif, s’insère d’abord devant Norris, ensuite Grosjean. Difficile de dépasser à Monaco avez-vous dit ? Jamais deux sans trois ? Pas de troisième dépassement au menu : il accroche Hulkenberg, endommage son fond plat, crève le pneu arrière droit et lance la Safety Car à cause de ses débris de gomme. Après une tentative de rester en course, il doit se résoudre à abonner. Le champagne avec Charlène et Albert, ce n’est pas pour cette année.
Focus : Niki Lauda
Exceptionnellement, le focus ne comportera pas d’analyse cette fois-ci. Nous voulions rendre un hommage à Niki Lauda en partageant les gestes en sa mémoire du Paddock.
Tops
Les voitures et les pilotes sont en forme et le week-end s’est terminé dans cet état d’esprit. Une 7e et 8e place après une course propre, les Toro marquant de solides points.
« C’est le meilleur tour de ma carrière ». En qualifications, Magnussen signe un 6e temps record. Et ce n’était pas joué d’avance ! En Q2, il touche le mur à Mirabeau, il rentre aux stands l’aileron endommagé. La réparation se fait dans la rapidité et le stress mais cela lui permet de décrocher une qualification inespérée. Favorisé par la pénalité de trois places de Gasly, il part à une 5e place encourageante. C’était sans compter sur une erreur stratégique de son team qui le rappelle aux stands en plein trafic et lui fait perdre plusieurs positions. Il termine finalement à une 12e place injuste.
Le Français peut respirer avec une cinquième place bien méritée en course, malgré une pénalité qui l’a fait partir en 8e. Il prend l’avion pour le Canada avec 11 points précieux en poche et une belle prestation stratégique pour décrocher le meilleur tour en course.
Flops
La situation est assez cocasse lors de la première séance d’essais libres. Suite à des problèmes de radio, le silence s’installe entre le team et ses pilotes. L’écurie a dû démarcher auprès de la direction de course et de la FIA afin de faire une demande particulière : brandir le drapeau noir. Aux grands maux, les grands remèdes : c’est ainsi que Grosjean et Magnussen se voient infliger un drapeau noir afin de les rappeler aux stands.
On ne va pas se mentir, Strollol nous fait bien rire parfois. Le veille de son Grand Prix national, il en a (encore) fait des siennes. Si seulement il se contentait de rester en fond de grille et aborder ses virages dans son coin tranquillement. Mais non ! Il vient mettre son grain de sel. Au 39e tour, il touche Räikkönen et écope d’une pénalité de cinq secondes pour avoir coupé un virage. Sous drapeau bleu, il a également bloqué Bottas qui a perdu de précieuses secondes. C’est vrai que ça en valait vraiment la peine pour terminer 16e.
On l’attendait au tournant. Qualifié 6e, il avait tout en main pour marquer de gros points sur ce circuit qui lui va comme un gant. Il réalise un beau départ et gagne une place. Peut-on nous expliquer comment se prend-il 7.5 secondes après à peine quelques coups de volant ? D’accord, il est précédé par les Mercedes, une Ferrari et une Red Bull. Mais 7.5 ! Pourtant, on y croit. Rapidement, le sourire banane se perd dans le classement hors des points. Finalement, stratégie et faits de course aidant (dont la pénalité de cinq secondes de Grosjean pour non respect de la ligne des stands), il sauve de une 9e place.
Driver of the day
Max Verstappen. Après une qualification plus que réussie à une troisième place, le Hollandais aurait pu terminer son week-end en beauté avec un podium certain si Max n’avait pas fait son Max. Après son pitstop, il repart en même temps que Bottas dans la voie des stands, et sa volonté d’accrocher la deuxième place s’est concrétisée dans les faits. Il pousse Bottas contre le mur. Le Finlandais se retrouve à la quatrième place après un deuxième arrêts aux stands. Le karma rattrape rapidement le Hollandais qui écope d’une pénalité de cinq seconde et perd le podium par la même occasion. C’est dommage quand même quand on arrive en deuxième position. Note au passage à sa tentative sympa de passer Hamilton à deux tours de la fin. Qui ne tente rien, n’a rien !
Allô, radio !
La stat
Hamilton a toujours terminé les Grands Prix de Monaco. Il y signe sa 3e victoire et la 77e de sa carrière pour un 77e Grand Prix de Monaco.
L’image du jour
Strike évité
Perez a manqué de peu de faire un strike avec les commissaires de piste.
Bouchons
N'oubliez pas d'allumer votre GPS si vous passez par la Rascasse. Surtout lorsque Giovinazzi et Kubica sont dans les parages. Ils jouent parfois au barrage policier.
Le podium F1nal Lap
Crédits: DPPI, Mercedes, Twitter, Eurosport
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Angélique Belokopytov
Fondatrice et rédactrice en chef. Amoureuse de la course et du journalisme depuis des années, le ronronnement des moteurs m'a bercée depuis ma plus tendre enfance et rythme mon quotidien. F1nal Lap a pour but de rapprocher les amoureux de la F1 au plus près du Paddock au travers d'un contenu original et recherché. F1nal Lap, la F1 comme vous ne l'avez jamais vue !