Le coin des découvertes

Nicolas vous fait vivre… le Spa Classic 2019, la véritable remontée dans le temps

Nouvelle rubrique. Vous n’avez pas eu l’occasion de vous rendre à votre événement sport automobile préféré ou simplement, vous souhaitez y retourner ? Nicolas s’y est rendu et vous fait découvrir les coulisses: vivez l’ambiance des boxs, de la pitlane ou du Paddock, découvrez les tarifs, les bolides. Nicolas s’est promené dans les allées du Spa Classic 2019.

Ce week-end, je me suis rendu pour la première fois à cet événement organisé par Peter Auto dont j’avais beaucoup entendu parler ces dernières années. J’ai toujours trouvé élégantes et attirantes les voitures de course du siècle précédent, mais je m’y rendais surtout pour revoir les Chrysler Viper GT1, les Saleen S7-R et autres Ferrari 550 GTS que j’ai connues lorsque je me rendais aux Proximus 24h de Spa au début des années 2000. Après avoir fait quelques tours de piste en format « parade » en 2018, ces belles GT constituaient cette année le plateau de l’Endurance Racing Legends et prenaient part à 2 vraies courses de 30 minutes le samedi.

©Nicolas Van Stratum

 Je me suis donc rendu au Spa Classic dès le vendredi sur le coup de 9h avec un ticket acheté en prévente à 38,10€ pour les 3 jours comprenant l’accès aux tribunes et aux paddocks.

Même si j’avais une petite idée de ce à quoi je devais m’attendre en me rendant au circuit, j’étais loin d’imaginer tout ce que me réservait ce somptueux événement. Arrivé sur place, je ne vois aucune installation extravagante ou motor-home réservé aux pilotes ou aux VIP. 
La plupart des bolides, dont certains sont des modèles de collection, se trouvent sous de simples petites tonnelles. Les spectateurs ont la possibilité de les approcher au maximum afin de contempler leur moteur et leur poste de pilotage. C’est une réelle mine d’or pour les mordus de belles mécaniques.
Alors qu’elles ont été conçues et ont couru il y a plusieurs décennies, la plupart des voitures semblent neuves, signe d’un entretien irréprochable de la part de leur propriétaire. Quelques outils et de nouveaux pneus sont posés tout autour à même le sol. Certains mécanos et pilotes ont revêtu leur équipement d’époque. Une odeur de gommes et de freins chauds se fait sentir, des flammes gigantesques sortent des pots d’échappement, la mélodie des moteurs est monstrueusement belle. La magie commence à opérer.

Le vendredi laisse place aux séances d’essais et de qualifications, mais très vite, on se rend compte que les équipages, bien souvent constitués de gentlemen drivers, ne sont pas là pour faire de la figuration. Ils essayent de ne pas abîmer leur coûteuse monture, mais la vitesse et les dépassements sont clairement au rendez-vous.

©Nicolas Van Stratum

Tous les parkings, tous les boxs et tous les paddocks sont remplis d’autos de course, mais aussi de belles sportives modernes ou anciennes. De grands plans des paddocks sont disséminés un peu partout et permettent de s’y retrouver facilement. Les clubs sont présents en nombre et réunissent des modèles d’exception. Ainsi, on aura assisté à un véritable festival de TVR, de Datsun, d’Alpine, de BMW et j’en passe. À l’intérieur du Raidillon, le cadre très naturel accueille notamment plusieurs Daimler SP250 produites au début des années 60. Les propriétaires m’interpellent. Ils aiment parler de leur voiture, ils la connaissent par cœur. Ils soulèvent le capot et me racontent des anecdotes. Ça respire la passion !

Plus bas est installé le petit village commercial qui réunit des artistes, des marchands de modélismes, un grand circuit électrique et des boutiques de vêtements tout à fait en accord avec l’événement. Les échoppes qui vendent des portions de frites et autres snacks sont bondées, mais les prix sont exorbitants et le service est de piètre qualité. 25€ les 8 tickets qui permettent d’acheter un petit hamburger et 2 boissons…

Il n’y a pas beaucoup d’animations pour les enfants ni de concert ou de DJ set. Il n’y a pas non plus d’écran géant qui aurait pu permettre de suivre les courses sans en perdre une miette. L’accent est uniquement mis sur la qualité du spectacle qui se déroule sur la piste.

De ce côté-là, pas le temps de s’ennuyer ! En dehors des 8 séances d’essais, des 9 séances de qualifications et des 12 courses prévues sur le week-end, pas moins de 11 sessions et parades sont réservées aux voitures de sport et aux clubs. Ces dernières sont peut-être un peu trop nombreuses, mais les plateaux présentent une telle variété qu’on n’en tiendra pas rigueur à l’organisateur.

Revivez l’ambiance des 24h Tourisme

Dans les anciens stands du côté « endurance », je retrouve les modèles ayant fait les grandes heures des 24h de Spa, du temps où elles étaient dédiées à la catégorie Tourisme.

Ford Capri, BMW 635 CSi, BMW 3.0 CSL et bien d’autres s’affrontent lors d’une course de nuit le samedi et une course le dimanche après-midi. Encore une belle occasion de se replonger totalement dans l’esprit des 24h de l’époque.

©Nicolas Van Stratum

Samedi, 22h35 : ils sont 50 sur la grille de départ.

Pas de phares au laser ou au led. Ici, c’est le reflet jaunâtre des ampoules halogènes qui éclaire la piste. Peu avant la mi-course, il se met à pleuvoir de plus en plus fort. Les chefs d’équipe n’utilisent pas de radio mais bien d’anciens panneaux pour demander à leur pilote de rentrer au stand. Le balai des ravitaillements s’opère dès lors dans la pitlane. Les mécaniciens sortent le cric mécanique, courent dans tous les sens et on procède au changement de pilote. L’instant est extraordinaire !

Les courses dédiées à la catégorie Groupe C sont moins palpitantes mais réunissent les prototypes qui ont marqué l’histoire des 24h du Mans dans les années 80 et 90. J’ai ainsi pu voir pour la première fois les Jaguar XJR9, les Porsche 962C et la sublime Peugeot 905 qui remporta la plus célèbre des courses d’endurance en 1992 et 1993.

Les marques de cigarettiers bien connus sont encore visibles sur certains bolides lors de cet événement. Lisez l’histoire de l’implication de ces marques dans le monde du sport automobile en cliquant sur l'image.

La météo s’en mêle et fait ressurgir des souvenirs…

Imaginez-vous en 1970, lors des 1000 km de Spa-Francorchamps. Nous sommes le 17 mai, la pluie s’abat sur le circuit puis s’arrête soudainement quelques instants avant le départ.
La superbe Porsche 917 aux couleurs Gulf pilotée par le pilote de Formule 1 Jo Siffert et Brian Redman est en seconde position sur la grille de départ.

Revenez maintenant au Spa Classic, le 19 mai 2019. Le temps est également maussade depuis le début du week-end, mais par chance, seules quelques averses éparses sont tombées. Cinq minutes avant la dernière course du week-end, le ciel est menaçant. Cette même Porsche s’apprête à prendre le départ. La foule est venue en masse sous le Raidillon pour la voir s’élancer sur la piste.

Tout porte définitivement à croire que nous sommes revenus 49 ans en arrière.

©Nicolas Van Stratum

Les autres courses regroupent des voitures encore plus anciennes mais toutes plus magnifiques les unes que les autres. C’est plutôt d’œuvres d’art que nous devrions les qualifier quand on sait que leurs élégantes courbes ont souvent été travaillées à la main à une époque où la machine était bien moins présente dans le processus de construction. Celles-ci passent le Raidillon en travers, glissent à la sortie du virage de la Source. Des protos hurlent dans la descente vers l’Eau Rouge.

Impossible de parler de tous les modèles présents ce week-end tant il y en avait. Il aurait fallu plus de 3 journées pour pouvoir prendre le temps de s’arrêter devant chacun d’eux. Ce qui est sûr, c’est qu’il y en avait pour tous les goûts et que personnellement, j’ai été bien plus que satisfait par cette première visite au Spa Classic. J’y retournerai sans hésiter l’année prochaine en espérant vous y voir nombreux.

Si vous avez assisté à cet événement, n’hésitez pas à nous faire part de votre avis et de vos impressions en commentaire !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

%d blogueurs aiment cette page :