Séries

Les succès de Verstappen : Espagne 2016, une promotion gagnante

A la suite de l’incroyable victoire de Max Verstappen lors du Grand Prix d’Autriche, revenons sur ses cinq premiers succès dans la discipline qui l’ont amené à cette sixième victoire au Red Bull Ring le week-end dernier. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que malgré son jeune âge et une voiture un peu tendre pour jouer le titre, il a largement eu de quoi éblouir le public tant il est bourré de talent.

Ce Grand Prix d’Espagne 2016 commence de façon plus qu’agitée chez Red Bull, et le coupable et victime se nomme Daniil Kyvat. Malgré un podium en Chine, il s’est accroché deux fois avec Vettel en Russie. Helmut Marko n’ayant d’yeux que pour la pépite hollandaise, le Russe est immédiatement rétrogradé chez Toro Rosso, tandis que Max fait le chemin inverse et rejoint Daniel Ricciardo. Une opportunité en or qu’il ne manque pas de faire rapidement fructifier.

Malgré le fait qu’il n’a jamais piloté la RB12 en piste, il parvient à signer le quatrième temps des qualifications, à quatre dixièmes de Ricciardo et devant les deux Ferrari, preuve qu’il peut aller chercher un beau résultat en course. Et le scénario que personne n’aurait pu anticiper, va lui ouvrir les portes de l’histoire.

Une révélation

En effet, alors que tout le monde s’attendait à une procession des deux Mercedes, d’autant plus que Rosberg a gagné les quatre premières courses de la saison et a fait carton plein avec 100 points marqués sur 100 possibles, rien ne va se passer comme prévu. Dans le virage 3, Rosberg sort moins bien qu’Hamilton et tasse ce dernier, qui tente quand même de passer dans l’herbe… Résultat, l’Anglais perd le contrôle de sa monoplace et percute son coéquipier, provoquant le premier double abandon de Mercedes depuis le Grand Prix d’Australie 2011 !

C’est ainsi qu’à la fin du premier tour, on retrouve Ricciardo en tête, devant Verstappen, Sainz sur la Toro Rosso, Vettel et Räikkonën. Si Sainz saute au bout de quelques tours face aux Ferrari, les Red Bull vont faire mieux que de résister. C’est ainsi que Ricciardo mène devant Verstappen et Vettel jusqu’au 43ème tour. En effet, l’Australien et le Néerlandais adoptent des stratégies différentes, avec trois arrêts pour Ricciardo contre deux pour Verstappen. Même chose chez Ferrari avec trois arrêts pour Vettel, contre deux pour Räikkonën.

C’est ainsi que Ricciardo abandonne le commandement au début du 44ème tour à Max, qui ne s’arrêtera plus. Il doit cependant faire face à la menace Kimi Räikkonën, qui se rapproche dangereusement de lui. C’est ainsi que la bataille se lance, un duel pendant 20 tours opposant le benjamin du plateau à l’un des vétérans de la grille, l’un sur Red Bull, l’autre sur Ferrari.

Un foule de records battus

Incroyable mais vrai, le Finlandais va harceler le jeune Batave jusqu’à la fin mais ne trouvera pas une seule fois l’ouverture, même en ayant passé 20 tours dans sa boîte de vitesses. C’est ainsi que pour sa première course avec Red Bull, Verstappen gagne son premier Grand Prix, une première pour un pilote hollandais. A 18 ans, 5 mois et 7 jours, il devient le plus jeune vainqueur d’un Grand Prix, bien loin devant Vettel. Il est également le premier pilote hollandais à monter sur un podium depuis son père Jos au Grand Prix de Belgique 1994 (podium obtenu sur tapis vert à la suite de la disqualification de son équipier, un certain Michael Schumacher). Il est ainsi notamment félicité par Kimi Räikkonën, qui aura couru contre le père (en 2001 lors de sa première saison chez Sauber alors que Jos roulait chez Arrows), et le fils, preuve de sa longévité exceptionnelle.

Avec ce résultat, il fait taire nombre de ses détracteurs, qui le jugeaient inapte à piloter une telle machine en raison de son jeune âge ou encore qu’il était en F1 grâce au piston de son père. Il confirme également son statut de jeune prodige, tout en condamnant Sainz Jr et Kyvat avec de telles performances. Et pourtant,  le premier cité termine sixième du GP après avoir pointé en troisième position en début de course, et que le second termine dixième avec le meilleur tour en course en poche. En un Grand Prix, il a marqué son territoire chez Red Bull et nourrit de formidables ambitions à tous les niveaux, tandis que ses compères de chez Toro Rosso doivent espérer un départ de Ricciardo pour rejoindre Red Bull.

Né avec le rêve de rejoindre Schumacher, Senna ou encore Prost au firmament de la Formule 1, aujourd'hui j'essaie de raconter leur histoire, ainsi que celle de tous les pilotes et de toutes les écuries qui ont fait, font et feront la légende d'un des plus beaux sports du monde.

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