Séries

Les succès de Verstappen : Mexique 2017, une course gagnée dans le premier tour

A la suite de l’incroyable sixième victoire de Max Verstappen lors du Grand Prix d’Autriche, retour sur ses cinq premiers succès dans la discipline. Et le moins que l’on puisse dire c’est que malgré son jeune âge et une voiture un peu tendre pour jouer le titre, il a largement eu de quoi éblouir le public tant il est bourré de talent.

Max Verstappen n’est clairement pas la priorité à l’ordre du jour lorsque la F1 arrive au Mexique. En effet, Lewis Hamilton est sur le point de coiffer sa quatrième couronne mondiale, ce qui ferait de lui l’égal d’Alain Prost et de Sebastian Vettel. Ce dernier, après son accident de Singapour et une casse moteur à Suzuka a fait une croix quasi-définitive sur le titre, puisqu’il compte 66 points de retard. Mathématiquement, il doit tout gagner et Hamilton ne doit pas marquer plus de huit points, ou laisser filer une victoire pour une deuxième place et espérer qu’Hamilton ne marque pas plus d’un point. Improbable vous avez dit ?

Cependant, le Hollandais s’est quelque peu emporté à Austin lors du Grand Prix précédent, furieux d’avoir été pénalisé pour son dépassement sur Räikkonën. Il en est même allé jusqu’à insulter Garry Connelly, membre du collège des commissaires, tandis que Mika Salo a reçu des menaces de mort adressées par des fanatiques du jeune lion de Red Bull. Verstappen fait cependant amende honorable en s’excusant auprès de tout le monde, et a désormais à cœur de prendre sa revanche.

Ce Grand Prix du Mexique se déroule en altitude ce qui impacte les performances moteur, mais aussi l’ensemble car le refroidissement des freins et du moteur ne sont pas assurés normalement, l’air étant moins dense qu’à l’accoutumée. Tout le monde apporte donc des modifications afin de lutter contre ce phénomène, ce qui occasionne pour certains des pénalités à la chaîne. McLaren, avec l’usine à gaz qu’est le moteur Honda, transforme le Grand Prix en grande séance d’essais !

Sebastian Vettel a beau avoir quasiment perdu le titre, il n’en garde pas moins un certain panache en soufflant la pole position à Max Verstappen pour moins d’un dixième de seconde. Il signe là sa 50ème pole de sa carrière et on trouve les deux Mercedes en seconde ligne, alors qu’elles dominaient les essais du vendredi. Räikkonën se qualifie cinquième devant Ocon, tandis que Ricciardo se retrouve 16ème après un changement de moteur.

Le départ est donné, et Verstappen prend le meilleur envol pour se mettre à l’extérieur de Vettel dans le virage 1. Il résiste et prend l’avantage dans le virage suivant, non sans avoir touché l’aileron avant de l’Allemand avec son pneu arrière-droit qui ne subit aucun dommage. Dans le virage 3, Vettel touche le pneu arrière-droit d’Hamilton, qui n’a pas la chance de Max, et crève, ce qui le projette dans les profondeurs du classement.

À la fin d’un premier tour mouvementé, Verstappen est leader devant Bottas, qui a su se jouer du grabuge devant lui, Ocon, toujours aussi impressionnant avec sa Force India, Hülkenberg, Sainz, Pérez et Räikkonën qui a raté son départ. Vettel puis Hamilton passent par les stands pour réparer les dégâts, tandis que Sainz et Massa crèvent dans les tours qui suivent.

Mais la course en tête va rapidement se résumer à une procession de Verstappen devant Bottas, le Néerlandais menant la course de bout en bout. L’intérêt se porte alors sur les remontées de Vettel et Hamilton. L’Allemand parvient ainsi à reprendre la quatrième position à Esteban Ocon dans le 57ème tour pour se placer derrière Räikkonën tandis que Lewis reste dernier pendant 26 tours avant de péniblement remonter jusqu’à la neuvième place, non sans avoir dû batailler avec la McLaren d’Alonso.

Après un départ parfaitement réussi, Max Verstappen remporte son troisième Grand Prix F1, devant Bottas qui ne l’a jamais menacé et s’est contenté d’assurer le podium. On retrouve ensuite Räikkonën, puis Vettel qui perd toute chance mathématique de remporter le titre. Hamilton, seulement neuvième, est sacré champion du monde et salue la foule en effectuant une série de donuts. Il égale Prost et Vettel, malgré une course pour le coup assez difficile.

Est-ce qu’il y aurait un « effet Kyvat » bénéfique à Max Verstappen ? En effet, à chaque fois que le pilote russe a été rétrogradé (Espagne 2016) ou purement et simplement viré (Malaisie et Mexique 2017), le Hollandais s’impose. Bien qu’il ne s’agisse que d’une simple coïncidence, certains pourraient presque s’imaginer Helmut Marko jouer de cela et faire monter et descendre le pauvre pilote russe pour faire gagner Verstappen… D’autant plus que sa mise à pied est définitive, histoire de lui casser le moral pour de bon.

Né avec le rêve de rejoindre Schumacher, Senna ou encore Prost au firmament de la Formule 1, aujourd'hui j'essaie de raconter leur histoire, ainsi que celle de tous les pilotes et de toutes les écuries qui ont fait, font et feront la légende d'un des plus beaux sports du monde.

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