Séries

Les quatre erreurs de Vettel : la déception des tifosi


En attendant le début des essais de présaison courant février, retour sur la saison 2018. Cette saison a été marquée de nouveau par le duel Hamilton-Vettel, et a de nouveau tourné à l’avantage du Britannique. Bien que la Ferrari semblait plus performante que la Mercedes, de nombreuses erreurs ont finalement condamné l’Allemand. Le Grand Prix d’Italie se trouve être ici le théâtre de cette troisième faute.

Monza, temple de la vitesse. Un circuit absolument mythique pour tous les fans de Formule 1 à travers le monde. Présent depuis 1950, le circuit ne fut absent du championnat qu’en 1980, le Grand Prix d’Italie se déroulant à Imola cette année-là. Il a été doté d’un ovale utilisé à quatre reprises, abandonné au début des années 60. Le circuit a été doté de nombreuses chicanes afin de couper la vitesse des voitures pour d’évidentes raisons de sécurité. Cependant, le virage le plus mythique reste la Parabolique, apparue en 1955. Virage redoutable, elle a vu Wolfgang Won Trips, puis Jochen Rindt y laisser leur vie au nom de leur passion.

Cette saison, nous en sommes alors au quatorzième Grand Prix et Vettel compte alors dix-sept unités de retard sur Hamilton (214 points contre 231). Cependant, l’Allemand reste sur une belle victoire à l’occasion du Grand Prix de Belgique et part comme favori devant des tifosi en délire. Ces derniers attendent depuis huit années de voir le cheval de Maranello se cabrer sur la plus haute marche du podium ! A l’époque, Fernando Alonso avait remporté le Grand Prix, devant Jenson Button et Felipe Massa.


©  Pier Paolo

Dès la deuxième séance d’essais libres, ce sont les Rouges qui prennent le pouvoir avec des meilleurs temps de Vettel. En qualifications, le soleil présent voit Juan Pablo Montoya détrôné du tour le plus rapide de l’histoire de ce sport. Les Ferrari monopolisent ainsi la première ligne, mais c’est Räikkonën qui est en pole avec un tour en 1.19.119, à plus de 263 km/h de moyenne ! Vettel se retrouve deuxième à moins de deux dixièmes, tandis que les Mercedes occupent la deuxième ligne devant Verstappen.

La course va ainsi se jouer dans les premiers hectomètres. Ayant pris l’aspiration de Vettel qui n’a pas pu dépasser Räikkonën dans la première chicane, Hamilton prend l’ascendant sur l’Allemand dans la deuxième. Ce dernier refuse de céder et insiste, tant et si bien que les deux voitures se touchent. Si Hamilton parvient à garder sa trajectoire, Vettel part en tête à queue et abîme son aileron avant. Le Safety Car intervient alors pour enlever la voiture accidentée d’Hartley, qui n’a même pas pu atteindre la première chicane.

Vettel se retrouve ainsi condamné à une grosse remontée, tandis que Mercedes est désormais à deux contre un pour la victoire, Räikkonën se retrouvant bien esseulé. Ce dernier occupe la position de la souris chassée par les deux chats que sont les Mercedes, et Bottas va parfaitement jouer son rôle de numéro deux, bloquant son compatriote pour laisser revenir Hamilton. A huit tours du but, la Mercedes double la Ferrari, et Hamilton signe ainsi sa 68ème victoire en carrière, sa sixième de la saison.

Vettel a, quant à lui, mis 37 tours pour rejoindre le top 5 du classement, et n’obtient la quatrième place. une position finale qu’il n’obtient que sur tapis vert, à la suite de la pénalité infligée à Max Verstappen après la course. Il perd ainsi treize points par rapport à Hamilton, et se retrouve relégué à 30 points de l’Anglais (226 points contre 256), tandis que la presse italienne l’étrille le lendemain de la course, se demandant ce qui avait bien pu lui passer par la tête.

Pour l’anecdote, Romain Grosjean, initialement sixième, se voit déclassé à cause d’un plancher non règlementaire. Cette disqualification permet à Serguey Sirotkin de rentrer dans les points, et de faire rentrer cette saison 2018 dans l’histoire. Elle devient ainsi la première saison dans laquelle les pilotes au départ sont les mêmes à l’arrivée, sans avoir été remplacés, et dans laquelle chaque pilote marque au moins un point.

Pierre Laporte

Né avec le rêve de rejoindre Schumacher, Senna ou encore Prost au firmament de la Formule 1, aujourd'hui j'essaie de raconter leur histoire, ainsi que celle de tous les pilotes et de toutes les écuries qui ont fait, font et feront la légende d'un des plus beaux sports du monde.

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