Le refueling de l’ambition de Kimi Raikkonen
SERIE TBT. Le dernier Grand Prix de Bahreïn s’est vu entaché d’un incident qui ne cessera pourtant jamais d’exister en Formule 1 malgré les mesures de sécurité toujours renforcées : les accidents dans la voie des stands. Retour sur les arrêts en Pit Lane qui ont marqué l’histoire de la Formule 1.
La Formule 1 reste dangereuse, pas uniquement pour les pilotes, mais pour toutes les personnes travaillant autour du circuit. Le dernier Grand Prix de Bahreïn l’a largement démontré avec un Kimi Räikkönen qui fauche involontairement un de ses mécaniciens. Malheureusement, ce n’est pas la première fois que le Finlandais se retrouve impliqué dans un incident de Pit Lane.
Retour en 2008, le 24 août précisément, sur les terres espagnoles qui accueillent pour la première fois le prestigieux Grand Prix d’Europe dans les courbes urbaines du circuit valencien. Qualifié quatrième, Kimi veut se lancer à la poursuite du podium mais se voit couper l’herbe sous les roues en se faisant dépasser par son compatriote Heikki Kovalainen. La course se déroule sous tension.
Au 43e tour, les deux finlandais s’engagent dans la voie des stands pour le deuxième ravitaillement. Kimi s’arrête à niveau de son box rouge vif. Les mécaniciens s’affairent autour de la voiture. Six secondes sont nécessaires pour le refueling et le changement des quatre pneus. Kimi est sous pression, le timing du ravitaillement est primordial : il peut lui donner l’occasion de repartir devant son adversaire. La voiture retombe sur ses quatre roues, Kimi n’attend pas et redémarre. Mais le tuyau d’essence est toujours accroché à la voiture. Il emmène dans son sillage plusieurs mécaniciens, dont un qui se retrouve bousculé et son pied passe sous la roue. Kimi s’arrête deux mètres plus loin. Pourtant, la course doit continuer : trois mécaniciens ne perdent pas le nord, et s’empressent de retirer le tuyau, tandis qu’une partie du staff s’occupe de Pietro Timpini, le mécanicien au sol, blessé par le choc. Le tout dure à peine 10 secondes. Räikkönen démarre à nouveau et rejoint la course en sixième position. Fatalité du sort, il ne tient que trois tours, son moteur met fin à ses ambitions dans un immense nuage de fumée.
Pendant ce temps, l’équipe Ferrari s’occupe du blessé. Des commissaires et des médecins interviennent. L’équipe lui retire son casque. Fort heureusement, l’homme bouge. Il est finalement évacué en civière.
« Heureusement, Pietro Timpini, le mécanicien qui s’occupait de faire le plein de la voiture, s’en est tiré avec une petite fracture au pied gauche. Cela n’est pas très grave« , a déclaré le directeur technique de la Scuderia, Luca Baldisserri. « Il n’y a pas grand–chose à dire, je suis reparti un peu trop vite, c’est de ma faute« , admet après course le champion du monde Finlandais de l’époque.
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Angélique Belokopytov