Autriche 2018 : comme un air de déjà-vu…
À la suite de l’incroyable sixième victoire de Max Verstappen lors du Grand Prix d’Autriche, retour sur ses cinq premiers succès dans la discipline. Et le moins que l’on puisse dire c’est que malgré son jeune âge et une voiture un peu tendre pour jouer le titre, il a largement eu de quoi éblouir le public tant il est bourré de talent.
Une fois de plus, notre pépite hollandaise n’est pas placée en favorite avant ce Grand Prix à domicile pour Red Bull, sur son circuit. Depuis 2014, la victoire est toujours revenue à Mercedes, parfois dans des circonstances chaotiques comme en 2016 avec cet accrochage entre Rosberg et Hamilton. Cependant, Max reste sur deux podiums consécutifs et une seconde place en France, bien aidé, il est vrai, par le grabuge du premier tour. Mais il reste bien loin du duel Vettel-Hamilton qui fait rage. Ce dernier a tourné à l’avantage de l’Anglais en France, Vettel percutant Bottas au départ et ne terminant que cinquième, laissant le champ libre à Hamilton pour s’imposer.
Verstappen est occupé à remettre les choses au clair avec ses détracteurs sur le net, qu’il tacle sans retenue
Quoi qu’il en soit, ses supporters font le déplacement en nombre, et ont une tribune dédiée entre les virages 6 et 7, véritable mur orange à la gloire de celui qui devient une icône en son pays.
Les qualifications mettent pourtant les Mercedes en première ligne, Bottas devant Hamilton, et si Vettel n’avait pas gêné Sainz dans un tour rapide, la deuxième ligne aurait été 100% rouge. Räikkonën se retrouve ainsi troisième devant Verstappen, Grosjean, Vettel et Ricciardo. On pourrait s’attendre à une procession Mercedes mais il n’en est finalement rien.
Le départ se révèle agité bien que sans incident à l’avant, et si Kimi tente de prendre l’avantage sur les Mercedes, il commet de petites erreurs qui le font reculer au quatrième rang, derrière Verstappen qui a pris un excellent départ. Les Mercedes s’envolent et gèrent leur course en ordre de bataille, Hamilton devant Bottas.
Premier coup de théâtre dans le 14ème tour : Bottas est au ralenti ! Une chute de pression hydraulique en est à l’origine, ce qui a pour effet de dérégler sa boîte de vitesses au point de la rendre inutilisable. Il doit donc mettre pied à terre, ce qui provoque une voiture de sécurité virtuelle et une ruée vers les stands dans toutes les équipes… sauf chez Mercedes, qui décide alors de laisser Hamilton en piste, estimant que ses pneus peuvent lui permettre de s’arrêter plus tard.
L’Anglais maintient l’écart avec Verstappen jusqu’à son arrêt au 25ème tour, mais celui-ci n’est que de 13 secondes, et il ne repart que quatrième, derrière les Red Bull ainsi que Räikkonën, mais devant Vettel, son rival au championnat. Tout n’est donc pas totalement perdu, jusqu’au 39ème tour, où ses pneus déjà cloqués ne lui permettent pas de résister à une attaque de Vettel, qui est donc en position de reprendre des points au championnat. Dans le même tour, Ricciardo change ses pneus et plonge en cinquième position.
Devant, Verstappen a la course dans ses mains puisqu’il mène avec un confortable matelas sur Räikkonën et n’est pas victime de bullage sur ses pneus. Iceman est en effet à 6-7 secondes suivant les tours et n’a plus que Vettel comme menace car Hamilton a dû s’arrêter de nouveau dans le 52ème tour. L’Anglais récupère la quatrième position dans le tour suivant à la suite de la casse moteur de Ricciardo.
Et à nouveau, coup de théâtre à neuf tours de la fin : la Mercedes s’arrête. Une chute de pression d’essence provoque le premier abandon d’Hamilton depuis 33 courses (Malaisie 2016) et le premier double abandon de Mercedes depuis l’Espagne 2016, le troisième depuis le retour de la marque à l’étoile en 2010.
Max voit revenir Kimi et Seb sur ses talons mais avec les pneus qui bullent et la fin de course qui arrive, les Ferrari doivent se résigner aux deuxième et troisième place, derrière Verstappen qui remporte son quatrième Grand Prix en carrière. Räikkonën met un point d’honneur à signer le meilleur tour en course dans le dernier tour, pour ajouter du panache à sa seconde place. Célébré comme il se doit par ses supporters, le Néerlandais reconnaît tout de même que les pannes des Mercedes ont joué en sa faveur, lui permettant de conduire à sa main sans flinguer ses pneus.
Comme en Espagne deux ans auparavant, il s’impose devant Räikkonën et Vettel, alors que les deux Mercedes se retrouvent au tapis, cette fois sur casse mécanique. Jamais Mercedes n’avait connu pareille déconvenue depuis son retour dans la discipline reine, et Max a su tirer les marrons du feu pour se hisser sur la plus haute marche du podium. Derrière, Vettel et Ferrari reprennent la tête des classements pilote et écurie, mais nous n’en sommes alors qu’au neuvième Grand Prix de la saison, et tout le monde connaît la suite…
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Pierre Laporte
Né avec le rêve de rejoindre Schumacher, Senna ou encore Prost au firmament de la Formule 1, aujourd'hui j'essaie de raconter leur histoire, ainsi que celle de tous les pilotes et de toutes les écuries qui ont fait, font et feront la légende d'un des plus beaux sports du monde.