Dans les allées du Paddock,  Formule 1

Antonio Giovinazzi : un nouveau Vandoorne ?

Pour cette saison 2019, Alfa Romeo a décidé de prendre la même méthode que McLaren ces deux dernières années, à savoir engager un jeune espoir et un ancien champion du monde. C’est ainsi qu’on se retrouve avec la paire Räikkonën-Giovinazzi, et force est de constater que les résultats sont assez similaires…

On ne présente plus Kimi Räikkonën depuis le temps qu’il est dans le paddock. Véritable personnage dans le monde de la F1, le champion du monde 2007 arpente en effet les pistes du monde entier depuis 2001, avec une pause de deux ans passée en rallyes. Sauber, McLaren, Ferrari, Lotus, il a presque toujours eu une voiture pour jouer devant, et à 39 ans, il a décidé d’amener son expérience et son talent à Alfa Romeo, ex-Sauber, opérant ainsi un retour aux sources. « Iceman » redécouvre quelque part la bataille en milieu de grille, sans aucune chance de jouer la victoire.

Tout le monde parlait d’Antonio Giovinazzi il y a presque trois ans désormais, puisque l’Italien se battait alors pour le titre GP2 face à Pierre Gasly, une bataille qu’il a perdue pour huit points. Cependant, il profite de la blessure de Werhlein lors de la Race Of Champions 2017 pour courir les deux premiers Grands Prix de la saison 2017 (douzième en Australie, abandon sur accident en Chine). Retrouvant sa place de pilote essayeur, il ne roule que de temps à autres pour Haas, Sauber et Ferrari, tout en disputant les 24 Heures du Mans 2018 (5ème en GTE Pro et 20ème au général). Cette saison 2019 est l’occasion pour lui de se remettre en selle et de faire valoir son talent, pour peut-être signer dans une écurie plus prestigieuse.

Mais il faut le dire, ce début de saison est plutôt compliqué pour l’Italien. Alors que pour les quatre premiers Grands Prix, Räikkonën accumule les points, Giovinazzi enchaîne les courses anonymes et finit hors des points. A Monaco, il termine tout bonnement 19ème et dernier, derrière Kubica ! En qualifications cependant, il arrive à devancer Iceman, notamment en France où il arrive en Q3 pour la première fois de sa carrière et se retrouve 10ème sur la grille, deux places devant le Finlandais. Or, après huit courses, Räikkonen compte 19 points, finissant notamment 7ème à Bahreïn et en France, alors que Giovinazzi n’a pas fait mieux que 11ème à Bahreïn, devenant de facto, le seul pilote hors Williams à ne pas encore avoir scoré cette saison. Seul le Grand Prix du Canada peut s’apparenter à une lueur d’espoir, puisqu’il s’y est qualifié et a terminé devant son illustre équipier.

Pourtant, Giovinazzi ne manque pas de talent comme en atteste son parcours dans les formules de promotion. Vice-champion de F3 britannique en 2013 et européenne en 2015, vice-champion GP2 en 2016 en étant rookie, il n’a pas eu la domination écrasante d’un Stoffel Vandoorne, mais a prouvé qu’il était capable de jouer les premiers rôles dans les catégories inférieures. De plus, Räikkonën n’est pas Alonso, qui avait tout McLaren et presque autour de lui et qui contraignait Vandoorne à faire de la figuration. Difficultés d’adaptation ? Manque de feeling avec la voiture ? Une chose est sûre, si Giovinazzi veut rester en F1, il va devoir marquer de gros points, ou à l’image de Vandoorne ou Sirotkin, il va devoir donner un second souffle à sa carrière et se réorienter, peut-être en endurance.

Né avec le rêve de rejoindre Schumacher, Senna ou encore Prost au firmament de la Formule 1, aujourd'hui j'essaie de raconter leur histoire, ainsi que celle de tous les pilotes et de toutes les écuries qui ont fait, font et feront la légende d'un des plus beaux sports du monde.

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