Les six maitresses à quatre roues de Michael Schumacher
SERIE. En l’honneur de son mois d’anniversaire, la série de janvier se penche sur le septuple champion du monde, Michael Schumacher.
Nul ne peut le nier : Schumacher aime les voitures et la compétition. Il aurait été facile de le présenter au travers des bolides de Formule 1 qui ont fait sa renommée : ses débuts chez Jordan, ses premiers titres avec Benetton, l’ère légendaire dans les cris des moteurs Ferrari ou encore, les virages difficiles chez Mercedes. Michael, ce n’était pas que la F1, c’était aussi des bolides qui ont fait de lui le pilote complet qu’on a connu sur les pistes.
Le « kart » made-in Schumacher
Les guillemets au mot kart sont plus que nécessaires. Michael avait l’envie de rouler dans le sang. Déjà à quatre ans, son jouet préféré était un kart à pédales. À l’époque, son père Rolf, ajuste le jouet de son fils avec des pièces détachées : une pédale de voiture, un moteur de mobylette et une boite de conserve comme réservoir d’essence. Il n’en faut pas plus au petit Michael pour passer tout son temps libre à rouler sur son petit véhicule pouvant monter jusque 45km/h. On dit souvent que tout pilote doit connaitre ses limites. C’est lorsque Rolf voit son fils heurter un lampadaire qu’il décide de l’emmener régulièrement à Kerpen. C’est le début de l’histoire du Kaiser : il devient le plus jeune pilote de kart et à 6 ans, il est champion du club.
La Reynard Volkswagen F 903-001 qui lance la signature du Kaiser
En 1988, Schumacher tape dans l’œil de Willi Weber après ses performances au volant de sa Formule Ford 1600 dans les championnats allemands. L’ancien pilote de Formule 3 et futur manager des frères Schumacher, décide de lancer le jeune Michael dans sa discipline. Pari osé et pari gagné : d’abord vice-champion allemand en 1989, ensuite champion la saison suivante, il remporte notamment le prestigieux Grand Prix de Macao. Une victoire qui fait polémique puisqu’elle est arrachée lors d’un accrochage avec Mika Häkkinen. Les deux rivaux avaient réussi à se débarrasser d’un pack de futurs grands noms tels que Mika Salo ou encore Eddie Irvine et se disputaient la tête. Dans l’avant-dernier tour, l’Allemand commet une erreur et Häkkinen y voit une occasion de le dépasser. Il tente le coup mais Michael ne se laisse pas faire et ferme la porte : les deux se touchent, Schumi perd l’aileron arrière tandis que Hakkinen termine sa course dans un mur. Une issue controversée puisque certains soupçonnent l’Allemand d’avoir provoqué volontairement l’incident pour s’assurer la victoire. À bord de sa Reynard Volkswagen, Schumacher dessine déjà les prémices de sa légendaire défense robuste, celle que certains désigneront comme la signature du Baron Rouge.
La Sauber-Mercedes C11 au Mans
En 1990, Schumi dispute le championnat mondial de ce qu’on appelait les voitures de sport, plus connu sous le nom de championnat d’endurance. Sauber-Mercedes aligne déjà plusieurs pilotes prestigieux sur la grille mais souhaite lancer un « Junior Team » dans le but de former de jeunes recrues. L’équipe se tourne vers Schumacher qui se retrouve aux côtés de Hainz-Harald Frentzen et Karl Wendlinger. Malgré des résultats en demi-teinte, lors de l’édition de 1991 des 24 Heures du Mans, il s’impose en cinquième place après avoir signé le meilleur tour en course et surpassé des problèmes de boite de vitesse.
La Ferrari 360 Modena Challenge pour jouer
Au sommet de sa gloire en Formule 1 au volant de sa Ferrari qui lui offre cinq titres mondiaux consécutifs, il décide de se lier avec la petite sœur, la Ferrari 360 Modena Challenge. Pour ce faire, il n’y avait pas meilleur endroit que le célèbre Race of Champions, organisé en 2004 au Stade de France. Le show, le prestige et l’amusement sont au rendez-vous. Il élimine Felipe Massa en quarts de finale, Sébastien Bourdais ne lui résiste pas en demies, mais Michael s’incline en finale face à un certain Heikki Kovalainen. Cependant, lors de la course spéciale opposant les champions du monde tant attendue, il s’impose face à celui qui domine le monde du rallye et représentant de la France pour l’occasion, Sébastien Loeb.
La F2007 du déclin
Il s’agit de la voiture de l’entre-deux carrières de Schumacher. Le Baron Rouge a pris sa retraite et assiste Jean Todt dans ses fonctions à la direction de gestion sportive. Cependant, difficile de renoncer à ce qui nous fait fondamentalement vivre. Ferrari fait appel à son champion pour le développement de sa F2007 et Michael signe les meilleurs temps à Montmélo. On annonce alors son retour en remplacement de Felipe Massa, blessé lors du GP de Hongrie en 2009. Mais beaucoup commencent à douter sur ses capacités, en premier lieu, son manager Willi Weber. D’autant plus que peu de temps auparavant, Schumi avait subi un accident de moto, ce qui le contraint à refuser l’offre, faute de rémission totale, après avoir effectué de nouveaux tests avec la F2007.
La Fiat 500 par amour
Schumacher, c’est l’amour et la passion avant tout. Une passion pour les bolides, la vitesse et la compétition. C’est aussi un amour pour les petites italiennes, celles qui lui offrent des trophées mondiaux mais aussi celles qui lui offrent la tranquillité avec lesquelles il partage sa vie en dehors des pistes et des paddocks. En effet, le Baron Rouge a jeté son dévolu sur les Fiat 500 qu’il se fait un plaisir de collectionner.
Il est vrai que Michael Schumacher tient sa célébrité au travers de sa fulgurante carrière en Formule 1. Certes, le talent y est pour beaucoup mais ses diverses expériences et sa passion pour des volants variés ont permis d’en faire un pilote complet.
Angélique Belokopytov
3 commentaires
Nicolas
Trop bon de revivre tout cela mais tellement triste de le savoir toujours dans cet état 4 ans après son accident. #keepfighting
SV
What an article !!! 😎😎 You have a full knowledge of Schumi’s career !!! Very compliments
Angélique Belokopytov
Thanks 🙂