Formule 1

La F1 eSports

Le monde de l’eSport existe déjà depuis un long moment et s’est vraiment démocratisé dans les années 2000 avec l’arrivée d’Internet et du jeu en ligne. La Formule 1 a finalement suivi le mouvement en 2017, après l’arrivée de Liberty Media aux manettes.

Les débuts

Les premiers tournois d’eSports sont arrivés à la fin des années 1990 et concernaient surtout les jeux de tir à la première personne (Quake, Counter Strike) d’une part, et les jeux de stratégie (Starcraft…) d’autre part. Bien que beaucoup de personnes ne considèrent pas ce type de joueurs comme des sportifs, ils sont préparés comme des sportifs plus « traditionnels » et empruntent des éléments aux échecs, au tir à l’arc voire au sport automobile. Aujourd’hui, on retrouve en haut de l’affiche FIFA, League of Legends et bien d’autres.

Trackmania est alors le seul jeu de course automobile présent en eSport et ayant un certain succès. Développé en 2003 par les Français de Nadeo, sa version TrackMania Nations ESWC, sortie en 2006 va connaître un immense succès et incarner la philosophie du « 5 minutes à comprendre, une vie à maîtriser ». Bien que les commandes soient simples à saisir, obtenir le meilleur temps sur chaque piste demande une précision absolument parfaite, ce qui ne se fait pas en un claquement de doigts.

L'expansion

En 2008, Polyphony Digital et Sony ont lancé en partenariat avec Nissan Europe la GT Academy, dans le but de lancer des carrières de pilotes autrement qu’en passant par le karting puis les autres formules de promotion. Disputée en quatre phases (qualification sur le jeu, finales nationales, camp d’une semaine pour garder les meilleurs éléments puis six mois pour former les vainqueurs à la course d’endurance), elle a vu éclore de nombreux talents. Les plus connus sont Lucas Ordoñez, Jann Mardenborough ou encore le national Wolfgang Reip, qui s’offrira le luxe de remporter les 12 Heures de Bathurst 2015 en compagnie de Florian Strauss, autre lauréat de l’académie.

C’est en 2017 que la décision est prise de créer une division eSport pour la Formule 1. Pour la première année, deux courses de qualifications sont organisées. La première est de finir sur le podium à Monza avec une Force India VJM10, en partant 6ème à 5 tours de la fin. La seconde est de gagner à Suzuka avec la RedBull RB13, en partant 5ème à 5 tours de la fin. Le classement final est basé sur un score qui prend en compte la difficulté de l’IA, les aides au pilotage utilisées, le temps final ainsi que la propreté du pilotage (pas de collisions ni de virages coupés).

Plus de 60.000 pilotes participent et seuls 40 d’entre eux accèdent aux demi-finales. Ils sont alors séparés en groupes de 10 et chaque groupe dispute deux courses (Silverstone et Interlagos). Les cinq meilleurs pilotes de chaque groupe se qualifient donc pour la finale à Londres, où trois courses ont lieu (Canada, Belgique, Abu Dhabi). La dernière course se voit attribuer un barème de points différent (45-38-34-29-24-20-18-16-14-12-10-9-8-7-6-5-4-3-2-1). Finalement, c’est l’Anglais Brandon Leigh qui remporte le titre, en gagnant au Canada et à Abu Dhabi, devant le Chilien Fabrizio Donoso Delgado et l’Allemand Sven Zürner.

Développement

Pour la saison 2018, le format est modifié en partie. La première partie (la qualification) reste accessible à tous et les pilotes les plus rapides passent à la partie suivante : la Pro Draft. En effet, tous les pilotes vont avoir une chance d’être sélectionnés par une vraie écurie de F1 (tout le plateau sauf Ferrari, qui arrive cette année), pour la représenter dans le championnat.

Une fois les pilotes choisis, la saison s’étale sur 10 Grands Prix (Australie, Chine, Azerbaïdjan, France, Grande-Bretagne, Belgique, Allemagne, Singapour, Etats-Unis et Abu Dhabi). Tout comme dans le championnat classique, les pilotes marquent des points pour eux, ainsi que pour l’écurie qu’ils représentent. Par ailleurs, le dernier Grand Prix reprend une idée d’Ecclestone pour la saison 2014, puisque les points y sont doublés.

Actuellement, la F1 est un sport avec 20 voitures sur la grille, et à la fin c’est Mercedes qui gagne. En effet, avec 7 victoires, 8 podiums et 10 top 5, Brandon Leigh n’a laissé aucune chance à ses adversaires et a empoché son deuxième titre consécutif, devançant Daniel Bereznay et Frederik Rasmussen. Mercedes, en s’offrant ses services, domine ainsi le championnat constructeurs, loin devant Toro Rosso et Sauber.

Les qualifications de la saison 2019 ont ainsi eu lieu tout au long des mois d’avril et de mai, et la draft quand à elle a lieu le 17 juin, soit ce lundi. Le prix a plus que doublé avec 500,000 dollars en tout. Cette année, toute la grille F1 sera présente, Ferrari ayant finalement choisi de rejoindre le championnat. Il y a fort à parier que Brandon Leigh et Mercedes vont chercher à défendre leurs titres.

Fondatrice et rédactrice en chef. Amoureuse de la course et du journalisme depuis des années, le ronronnement des moteurs m'a bercée depuis ma plus tendre enfance et rythme mon quotidien. F1nal Lap a pour but de rapprocher les amoureux de la F1 au plus près du Paddock au travers d'un contenu original et recherché. F1nal Lap, la F1 comme vous ne l'avez jamais vue !

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