Dans les allées du Paddock

Le circuit du Castellet, théâtre d’un retour tant attendu

Disparu du calendrier F1 après la saison 2008, le Grand Prix de France a enfin fait son retour 10 ans plus tard au Castellet, après des projets de retour en région parisienne. Retour sur l’histoire d’un circuit qui a vu bien des exploits de pilotage.

Paul Ricard, né en 1909 à Marseille, est un entrepreneur français, mondialement connu pour le pastis qui porte son nom. Entre mille autres projets, il est à l’origine, au début des années 60, de la construction d’un circuit automobile à son nom. Il possède en effet un terrain de mille hectares près de Signes (dont il fut maire un temps) et décide de construire un circuit à côté de l’aérodrome, en demandant conseil entre autres à Jean-Pierre Beltoise ou encore Henri Pescarolo pour le tracé, afin d’avoir un circuit intéressant à piloter.

Naissance du Paul Ricard et fermeture

C’est ainsi que le circuit sort de terre en dix mois, pour une longueur totale de 5830 mètres. Il est emblématique entre autres pour sa ligne droite dite du Mistral, longue de près de deux kilomètres. Tracé alors cité comme référence en matière de sécurité et d’intérêt, il est homologué en octobre 1970 et accueille la F1 pour la première fois dès l’année suivante inauguré par la première victoire d’un pilote de la discipline reine: Jackie Stewart. C’est ainsi que le circuit se développe et beaucoup de véhicules différents y courent dans les années 80. On y voit la F1, la moto (arrivée du Bol d’Or en 1978), des courses de camions, de side-cars…

Hélas, le Castellet va perdre de la vitesse: ses infrastructures sont vieillissantes, son nom est  controversé à cause des lois anti-alcool qui font leur apparition et l’arrivée de Magny-Cours lui portent un sérieux coup. Ainsi, le circuit perd la Formule 1 en 1991, puis le Grand Prix de France moto, le Bol d’Or et le Grand Prix de France en Superbike.

Bernie Ecclestone rachète alors le circuit en 1999 et met un terme à toute compétition sur le circuit. Le Paul Ricard devient un circuit dit HTTT (High Tech Text Track) et se voit donc fermé au public. Il est dès lors aux tests de voitures en tout genre : monoplaces, prototypes, voitures de série. Plusieurs évolutions voient le jour, comme le remplacement des bacs en gravier par de l’asphalte recouvert de bandes de dégagement abrasives. Aussi, des rails en Tecpro remplacent les traditionnels murs de pneus, que l’on retrouve sur nombre d’autres pistes. Qui plus est, ce ne sont pas moins de 167 combinaisons de circuits qui sont possibles, allant de 826 à 5861 mètres.

Réouverture du circuit

La décision est prise en 2009 de rouvrir le circuit au public à l’occasion des essais Le Mans Series. Une tribune de 4000 places est aménagée et affiche complet à 15€ la place. C’est ainsi que les compétitions vont revenir au fur et à mesure, avec le FIA GT en 2009, puis le Bol d’Or en 2015, et enfin la Formule 1 en 2018.

Pour la Formule 1, c’est l’aboutissement d’une commission spéciale démarrée en 2011. Le but initial est alors d’avoir un Grand Prix de France en alternance avec le Grand Prix de Belgique. Après cinq ans de travail et de négociations, le 2 décembre 2016, la FFSA confirme le retour du Grand Prix de France au Castellet pour 5 ans à compter de 2018. Pas d’alternance qui plus est, les Grands Prix de France et de Belgique auront tous deux lieu chaque année.

Après une édition 2018 assez calme, une fois le grabuge du premier tour passé, on espère voir une édition 2019 un peu plus animée, d’autant plus que Renault a prévu de grosses évolutions sur sa R.S19 (retrouvez les détails ici). Ce sera peut-être l’occasion aussi de voir Pierre Gasly ou Romain Grosjean se mettre en évidence, Pierre étant constamment le dernier du top 6 tandis que Romain connaît une saison assez compliquée avec Haas.

Crédits : Sport24, Ricard SA, GP de France

Né avec le rêve de rejoindre Schumacher, Senna ou encore Prost au firmament de la Formule 1, aujourd'hui j'essaie de raconter leur histoire, ainsi que celle de tous les pilotes et de toutes les écuries qui ont fait, font et feront la légende d'un des plus beaux sports du monde.

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