DébrieF1 : GP d’Allemagne, la F1 c’est ennuyant ?!
Le DébrieF1 revient de manière piquante et humoristique sur les
week-ends de course F1 : analyses, focus, stats… Revivez les temps forts de
chaque Grand Prix. Le premier qui répète encore que la F1 c’est ennuyant, je lui offre la rediffusion du Grand Prix d’Allemagne !
On espère que vous avez eu le cœur solide
On arrête tout ! Ce DébrieF1 sera court, très court ! On vous laisse le résultat après course. C’est suffisant. Posez vos questions.
Allez, évidemment qu’on ne va pas s’arrêter au simple résultat. Il y a TELLEMENT à dire sur ce week-end, qu’on ne peut pas la fermer de sitôt.
À commencer par les essais libres où Gasly commet l’irréparable lors de la deuxième séance et donne des raisons de plus à Marko de pester contre lui. Le contact Red Bull – mur n’a pas été concluant et les mécanos auront un sacré boulot. « Embarrassant » comme dirait Horner…
Les qualifs, on pourrait en parler pendant trois articles. Sérieux, mais qu’est-ce qui s’est passé ? Tels des schizophrènes, nos émotions ont fait le tour du Stadium style montagnes russes. Entre Vettel qui est victime d’un problème moteur et Stroll qui parvient à joindre la Q2 (oui, vous avez bien lu), on ne savait pas où donner de la tête. Et puis Verstappen qui en rajoute une couche ! Durant la deuxième session, on l’entend soupçonner à la radio que sa Red bull a un problème mécanique. Allez, avoue Maxou que t’as voulu faire croire au pire pour assener le petit coup de pression en te qualifiant 2e ! Bien joué en tout cas !
Le niveau de schizophrénie monte d’un cran à la Q3. Surtout lorsqu’on voit Leclerc sortir de sa voiture dans le garage pendant que Räikkönen nous tape des chronos de dingue. Bref, Ferrari pourra se vanter d’avoir signé un doublé : celui du nombre de voitures qui restent dans le box. Hamilton ne se fait pas prier pour aller chercher une énième pole et Verstappen évite un doublé Mercedes en s’intercalant entre les deux Flèches d’Argent. À souligner tout de même que les Français avaient de quoi se mettre en avant. Un Grosjean ressuscité décroche une 6e place au volant d’une Haas datant du début de saison et Pierre Gasly tente de se faire pardonner à une 4e place réconfortante. Steiner et Marko peuvent défroncer les sourcils.
Pour le topo de la course, revenez demain, on y consacrera cinq articles. Honnêtement, on sait que les fans demandent plus de courses animées mais on n’aurait jamais cru que ça serait les stratégistes des écuries qui tenteront de résoudre le problème ! Bien aidés par Dame Pluie, ils ont eu le talent d’inscrire ce Grand Prix dans les annales. Passons le départ raté de Verstappen ou encore Perez qui perd sa Racing Point sur la patinoire qu’est l’Hockenheimring. Ce dernier lance le jeu du « La Safety Car est de sortie ? Ok, pitstop ». On ne va pas se mentir, virtuelle comprise, il y en a eu six des voitures de sécurité. On vous laisse imaginer le nombre record d’arrêts aux stands durant ce Grand Prix: 78 en tout !
Tout commence lorsque la piste voit son tarmac doucement sécher. Les intermédiaires sont de sortie : à certains endroits, les pilotes peinent à tenir leurs voitures, à d’autres, c’est à se demander s’il ne faut pas oublier les pneus pluies. C’est là qu’un Magnussen sauvage apparait et chausse des softs. Et là, c’est la fin !
Les stratégistes se bousculent, se creusent les méninges. Que faire ? Ce n’était pas prévu ! Et si Haas jouait LE coup de poker de l’année ? Il n’en faut pas plus pour que tous se mettent d’accord séparément : on doit faire la même chose. Peu avant la mi-course, c’est un vrai défilé de voitures qui passent par la pitlane pour chausser des softs et des mediums. Grosse erreur ! La piste est encore fort mouillée et donc, les pneus mal adaptés. On pourrait reprendre la fameuse Valse de Strauss et compiler toutes les sorties, têtes-à-queues et monoplaces glissantes avec ces magnifiques pneus lisses.
Un nouveau Mur des Champions a vu le jour sur le circuit allemand et n’a pas été tendre, surtout avec les deux premiers pilotes. Leclerc, alors à la poursuite d’Hamilton pour la première position, se fait piéger par la météo et la zone de dégagement dans le dernier virage. Il doit laisser sa Ferrari en bord de piste. Son rival en a fait les frais aussi. Lewis Hamilton perd le grip au même endroit, manque de peu de percuter la monoplace rouge et abîme son aileron avant contre le mur. Il improvise alors un arrêt aux stands et rentre du mauvais côté du cône, ce qui lui vaudra une pénalité de 5 secondes. Comme si ça ne suffisait pas, cet arrêt qui va s’avérer être long…très long. L’équipe n’était pas prête, ni à changer un museau, ni les pneus, ça court dans tous les sens. L’arrêt seul dure… 50.3 secondes.
Le plus incroyable, c’est qu’à ce moment, Verstappen est en tête, devant…Hulkenberg ! Mais l’Allemand dira rapidement adieu à ses chances de podium tant espéré, lui aussi piégé par les conditions (et certainement aussi victime de la poisse portée par Giedo Van Der Garde).
Et puis, on a eu LE MOMENT. Tous les pilotes à l’avant du plateau sont dans les stands au 47e tours. Ce moment où STROLL ÉTAIT LEADER DU GRAND PRIX. Vous avez bien lu. Relisez pour y croire. Pincez-vous. Mais oui, Stroll a été leader du Grand Prix D’Allemagne 2019. Mais le soufflet retombe très vite puisque Verstappen récupère rapidement son dû.
Il reste une quinzaine de tours. Et là, on se dit qu’on a assez retenu notre respiration, notre cœur s’est arrêté au moins 15 fois, et que la fin de course pourra se terminer tranquillement. Ha-ha. La schizophrénie peut continuer ! Bon, Grosjean et Magnussen se touchent encore, rien de bien nouveau à l’horizon. Mais à sept tours avant la fin, Kvyat est deuxième, suivi de Stroll (oui, oui !), au moment où Bottas se retrouve à faire connaissance avec le mur de pneus. Aie, aie, aie, ça ne le fait pas trop quand ton boss annonce qu’il hésite à te garder l’année prochaine. En tout cas, la suprématie Mercedes en prend un coup sur ses propres terres. Ça arrive même aux meilleurs ! C’est là que Vettel s’investit d’une mission : redorer le blason allemand. Alors cinquième, Sebastian ne fait qu’une bouchée de Sainz, Stroll et Kvyat. Deuxième à l’arrivée, il mérite amplement les applaudissements de ses supporters.
Bilan de ce Grand Prix allemand : la folie ! Treize voitures à l’arrivée, un Vettel comme on l’aime, un podium unique et zéro pointé pour Mercedes, ou presque. Hamilton récolte deux petits points grâce à une pénalité infligée aux deux Alfa Romeo. Et vous savez quoi ? Cette même pénalité offre le point de l’année à… *roulements de tambours*… KUBICA ! On vous avait prévenu : il fallait avoir le cœur solide !
Focus : Ocon, quelles sont les possibilités d’un retour ?
Entre nous, il n’a sûrement jamais dû autant souhaiter malheur à quelqu’un que durant ce week-end. Lewis Hamilton était fiévreux et Mercedes a sérieusement envisagé de le faire remplacer pour les qualifications par Ocon. Preuve que le talent du Français n’est pas négligé. Il a dû croiser les doigts comme jamais. Finalement, vous le savez déjà, Hamilton a roulé et a décroché la pole position. Toujours aujourd’hui, beaucoup regrettent que le talentueux et sympathique Ocon se retrouve sans volant. Bien que présent chez Mercedes comme pilote de réserve, on lui souhaiterait bien d’être assis dans un baquet les week-ends de course. Par chance, plusieurs portes commencent à s’ouvrir pour 2020.
Mercedes. La première piste on ne peut plus logique, c’est la marque étoilée. Son travail est apprécié et Toto Wolff a officiellement déclaré qu’il allait bientôt prendre la décision de garder Bottas ou pas, et donc, de le remplacer éventuellement par Ocon. Mais le Français n’a pas la porte grande ouverte puisque Mercedes lorgnerait aussi sur un certain Verstappen. Mais le Français reste clair dans ses objectifs. « Mercedes est très ouvert d’esprit, même si c’est un autre moteur. Je suis managé par Mercedes, c’est différent. Je peux être prêté à d’autres équipes. La marque ne veut pas me mettre forcément chez Mercedes. Mon objectif principal, c’est de rouler chez Mercedes avec l’équipe officielle. »
Racing Point. Voilà une écurie où il pourrait être prêté. Motorisé par Mercedes, Racing Point voit un Perez de plus en plus excédé par le manque de résultat. Le Mexicain pourrait partir à la recherche de meilleurs horizons et les portes lui seraient grandes ouvertes puisque dans sa petite valise, il traine des sponsors sur lesquels une écurie ne cracherait certainement pas. Dans ce cas, Ocon serait une bonne solution de remplacement.
Red Bull. Il s’agirait d’un switch Verstappen-Ocon presqu’improbable mais qui reste envisageable. Si Bottas n’est pas retenu chez Mercedes et que Verstappen le remplace, Ocon aurait tout de même une chance de voir le baquet Red Bull libre de près. Cependant, même si Verstappen venait à signer chez Mercedes, il aurait plus de chances d’être remplacé par Kvyat ou Albon, à moins que Red Bull décide de jouer la carte de la surprise.
Haas. Esteban a récemment démenti remplacer Romain Grosjean au pied levé suite au manque de résultat. Même si Grosjean reste pour l’instant, le risque de voir les deux baquets Haas se libérer fin de cette saison est grandissant et on ne peut pas exclure l’arrivée d’Ocon comme pilote pour l’écurie américaine. Il pourrait même être épaulé par Hulkenberg.
Renault. En recherche de performance pour casser son record personnel du nombre de participations à un Grand Prix sans être monté sur podium qu’il détient depuis Singapour 2017. À l’époque, c’est Sutil qui détenait ce record avec 128 Grands Prix à la clé, contre actuellement 167 pour Hulkenberg. Ainsi, l’Allemand pourrait quitter la marque au losange. Ocon peut être un des pilotes favoris pour accompagner l’Australien Daniel Ricciardo chez Renault.
Quoi qu’il en soi, Ocon étudie sérieusement son retour en F1. Son objectif principal, c’est d’être sur la grille 2020. « Ce qui m’intéresse le plus, c’est de revenir en F1, de rouler et de retrouver le goût au moment de prendre le départ d’un Grand Prix. Mon objectif est de retrouver un baquet le plus rapidement possible. »
Tops
Victorieuse, la F1 peut profiter de ses beaux jours. Non seulement, ce n’est pas la première course cette saison qui marque les esprits avec du spectacle au rendez-vous mais on se retrouve avec un podium où chacun des trois pilotes est tout bonnement heureux de son résultat.
La fougue et l’intelligence de course dont il a fait preuve sont simplement ceux qu’on attend de voir depuis un moment. Serait-on face (ENFIN) à la renaissance du pilote allemand ?
Il réalise une course solide, même si certaines circonstances lui ont été favorables.
Flops
Le week-end n’a pas été facile malgré la qualification satisfaisante de Grosjean. Les deux pilotes qui se touchent encore, alors qu’ils se battent pour la 10e place, c’est un peu triste à voir. À ce rythme, Steiner terminera la saison avec les cheveux blancs.
Prestation des pilotes moyenne, réactions aux circonstances faible ou même mauvaise gestion des pitstops, l’écurie n’était pas sous son bon jour.
Unsafe release
À gauche, Romain Grosjean, qui est en route pour rejoindre la piste. À droite, Charles Leclerc qui vient de terminer son pitstop. La collision est évitée de peu et l'action est directement mise sur le bureau des commissaires, sous investigation. La sanction tombe : Ferrari est pénalisé d'une amende. Ferrari ! Pas Charles Leclerc. De quoi susciter des réactions et des questionnements quant à la constance des décisions des commissaires.
Driver of the day
Oui, le Driver of the day existe déjà, on le sait ! Dans cette section, F1nal Lap souhaite mettre en avant un pilote qui aurait tout autant mérité le Driver of the day, voire même le Driver of the week-end.
Vettel. Et on a hésité ! Entre Stroll, Bernd Mayländer qui pilote la Safety Car, ou encore Kimi Räikkönen, il y avait du choix. Nous avons tout de même jeté notre dévolu sur Sebastian Vettel. Franchement, il a fait ce qu’il fallait faire. C’était une course loin d’être facile, que ce soit au niveau de la météo, de la performance à réaliser ou de toutes les circonstances de course qui étaient certainement difficiles à comprendre derrière le volant, Vettel a réussi à tirer le meilleur. Commencer 20e et terminer 2e, on ne peut que saluer.
Allô, radio ?
La stat
Robert Kubica a marqué son premier point Depuis Yas Marina 2010, Kubica n’avait plus marqué de points, jusqu’à ce Grand Prix d’Allemagne. Il a fallu 8 ans, 8 mois et 14 jours. C’est le plus grand écart temporel jamais enregistré entre deux arrivées dans les points. Un record qui était détenu par Lucien Bianchi : 7 ans, 11 mois et 7 jours, entre Spa 1960 et Monaco 1968.
Podium F1nal Lap
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Angélique Belokopytov
Fondatrice et rédactrice en chef. Amoureuse de la course et du journalisme depuis des années, le ronronnement des moteurs m'a bercée depuis ma plus tendre enfance et rythme mon quotidien. F1nal Lap a pour but de rapprocher les amoureux de la F1 au plus près du Paddock au travers d'un contenu original et recherché. F1nal Lap, la F1 comme vous ne l'avez jamais vue !
2 commentaires
Yann Le Clère
Ce Grand Prix d’Allemagne, est l’un des Grand Prix les plus oufissimes depuis que je regarde la f1.
Pour être honnête je m’attendais à voir les Ferrari Devant vu leurs performance durant les essais libres malheureusement les turbos en ont décidés autrement, les Mercedes prêtes de nouveau à faire un doublé avec les Red-Bull en arbitre je me suis dis ont est parti pour une course ennuyeuse d’autant + Qu’Hamilton est très bon sous la pluie. Quand j’ai vu les conditions météo à Hockenheim, ça va être un enfer pour aller au bout de cette course et bah pas manqué : les Mercedes sort de la piste ce qui n’est pratiquement jamais arrivé cette saison, Un Sebastian Vettel qui gère ces pneus quand il le faut et qui se permet de faire une remontée digne de ce qu’il est sans faire de faute tout en profitant de celle de ces adversaires, dommage pour Charles Leclerc qui fait une erreur qui est regrettable et qu’il l’a reconnu, c’est une erreur de jeunesse.
Les incidents les plus regrettables sont l’accrochage entre les 2 haas et la manœuvre d’Albon qui ruine la course de Gasly. L’incident entre les Haas ça devient vraiment du n’importe quoi mais ce qui énerve le + c’est la mauvaise de Kevin Magnussen et ça Gunther Steiner devrait lui mettre un avertissement car c’est pas la 1ère fois qu’il fait ça. j’vais pas continuer à m’éterniser mais c’était un Grand Prix absolument rebondissant et que l’on se souviendra longtemps.
Angélique Belokopytov
Très bonne analyse Yann 🙂 les top teams vont certainement se remettre rapidement de ce Grand Prix. Par contre les autres écuries, et surtout Haas, ça commence à sentir le roussi. Mais un Grand Prix de cette envergue, on en demande et redemande ! 😁