Dans les échappements de Tech1 Racing
Jetons un coup d’œil sous le capot d’une écurie française, Tech 1 Racing. C’est par ses baquets que sont passés certains grands noms du sport automobile. Actuellement quatre pilotes roulent sous sa bannière dans le championnat de Formule Renaut, dont deux français.
Le step by step tourné vers le futur
Tech 1 c’est une histoire qui voit le jour en 2000, sur l’idée de Simon Abadie. Directement, l’écurie rejoint la Formule Renault 2.0 et 5 ans plus tard, l’Eurocup Megane Trophy. En 2006, Tech 1 allume ses moteurs sur les tracés des World Series by Renault avec notamment un certain Jérôme d’Ambrosio. Rapidement, l’équipe donne le ton et se bat pour le sommet des classements, en plus d’endosser le rôle de tremplin pour les jeunes pilotes vers les championnats les plus prestigieux. Brenton Hartley, Jean-Éric Vergne, Daniel Ricciardo ou encore le regretté Jules Bianchi ont pris place dans les baquets toulousains.
Aujourd’hui, Tech 1 Racing se concentre sur la Formule Renault. À la suite de sept étapes disputées sur dix, l’équipe occupe la troisième place du championnat. Le début de la saison 2017 s’est avéré difficile, mais Tech 1 reprend de la vitesse avec trois victoires au compteur. Simon Abadie reste cependant conscient des défis à relever. « Les objectifs ont été un peu hauts en début de saison. Par rapport à la concurrence, on souffre un peu de pilotes d’expérience, mais c’est le choix qu’on a fait. On a Max Fewtrell qui est très bon, on a Thomas Maxwell qui l’est aussi mais qui va progresser, Thomas [Neubauer] lui sort carrément du karting, pour lui c’est compliqué. Mais on a fait le choix de les rassembler et faire en sorte que ça fonctionne. On a également Gabriel [Aubry] qui est notre redoublant mais qui a eu une saison très compliquée l’année dernière. On sait qu’il a le potentiel, il manque encore un peu d’agressivité en course mais l’objectif reste le même, c’est celui de gagner ».
Journée blanc-bleu-rouge
L’objectif est de gagner, chaque étape possède donc une réelle importance. Les pilotes vivent les week-ends de course à leur façon, avec leurs habitudes et rituels. Gabriel Aubry, l’auteur d’un hat trick en Hongrie et actuellement en 4e place du championnat se prépare à la piste dès son arrivée au circuit. « J’ai beaucoup de rituels avant la course, pas forcément le matin même c’est surtout lorsque j’arrive à la piste. Par exemple, je fais toujours la même chose lorsque je m’habille et ça me suit depuis des années. Quand je vais mettre ma cagoule je vais me ‘garder’ un certain temps, peut-être trente secondes ou une minute, ça dépend, et je ne me rends même pas compte du temps que je prends. Je me crée une bulle, je fais en sorte de ne plus rien penser, de me concentrer sur le moment présent. Ça m’aide à faire vraiment le trou et à penser à ce que j’ai à faire pour la course. Pour moi, c’est vraiment un clap de début, ça me permet de me dire que maintenant ça commence : c’est la course, je sais ce que j’ai à faire et j’y vais. »
Pour Thomas Neubauer, la course ne se termine pas au simple passage sous le drapeau à damier. A peine le pied retiré de l’accélérateur, le jeune pilote se rend auprès de son équipe. « Quand je sors de la voiture, je vais voir mon ingénieur pour faire un point data. Ensuite je vais chez 321Perform, une structure spécialisée pour les pilotes, ils viennent en semi-remorque sur chaque course et je vais faire une récupération physique et me préparer pour les autres séances. » En effet, la récupération physique fait partie intégrante dans la préparation et la gestion d’un week-end de course.
Malgré une saison qui ne se promettait pas des plus simples, l’objectif de Tech 1 reste le même : perpétuer la tradition en occupant le haut des classements. Au vu des résultats actuels, il semblerait que l’équipe de Tech 1 Racing est prête à aborder les trois dernières étapes de la saison à l’avant du peloton.
Angélique Belokopytov